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Le Patrimoine

L’église paroissiale

L’église, consacrée à Sainte Eulalie, patronne du village, a longtemps constitué une préoccupation pour la municipalité du fait de son mauvais état : en 1826, les élus s’inquiètent de l’état de délabrement du clocher. Celui-ci est reconstruit en 1835 au Nord Est de la nouvelle porte d’entrée de l’église, sur le point le plus central du village, d’où les habitants voient plus facilement le cadran solaire ; puis en 1847 de nouveaux travaux interviennent : construction d’un escalier de 66 marches, confection d’une trappe en plancher de l’horloge, crépissage intérieur et extérieur au lait de chaux, installation d’un couronnement en pierre de taille et d’un beffroi en fer d’un poids de 250 kg. Ensuite il fallut doter le nouveau clocher de nouvelles cloches : la grosse, prénommée Joséphine Élisabeth, a été baptisée le 8 juillet 1855 (325 kg, le battant 13 kg) ; la petite a été acheté en 1869 .



Deux chapelles ont été rajoutées à l’église en 1855. Le clocher est à nouveau réparé en 1872 et doté d’une balustrade en 1890. En 1902, c’est le toit de l’église qui subit une réfection, tandis qu’en 1903, c’est l’intérieur qui bénéficie d’une restauration, l’église est repeinte à l’huile par M. Ourtal, artiste peintre décorateur de Carcassonne. En 1904, le clocher est revêtu de ciment, avec un cadran solaire visible de chaque coin du village, il sera par la suite muni de lampes électriques. Malgré tous ces efforts, l’église s’effondre en 1918, minée par les termites, et est reconstruite entre 1927 et 1929.





Le mur à abeilles

Ce sont des niches creusées dans les murs de pierres sèches où l’apiculteur introduisait ses ruches pour les mettre à l’abri des intempéries et de la divagation des animaux sauvages. A Roubia le rucher a été installé au lieu dit  » La Métairie « , longé par le sentier de randonnée, il se compose de 8 loges à fond plat, dont la largeur varie de 50 cm à 1m, la hauteur de 70 à 90 cm, la largeur de 50 cm, la profondeur de 60 cm. C’était un petit rucher qui suffisait à la consommation familiale, à une époque où l’exploitation agricole, avec l’appoint de la basse-cour, du potager et du verger, vivait quasiment en autarcie.

 



La fragilité de la construction fait hésiter à lui accorder une trop grande ancienneté qui, peut-être, ne va pas au-delà du Second Empire. La question de son origine questionne car la dans la campagne de Roubia, les constructions en pierre sèche ne sont pas nombreuses et on se demande d’où cet apiculteur a pu amener l’idée d’un rucher si évolué alors que les  » bucs  » étaient généralement laissés exposés aux diverses intempéries. Quoi qu’il en soit depuis plus de 60 ans on n’y voit plus d’abeilles, on peut penser qu’en raison de l’évolution de la flore, la pratique de l’apiculture n’était plus intéressante, à Roubia, déjà bien avant la guerre de 40.
Texte de Joan COURRENT